Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute
Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? Jésus leur répondit: ... Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! -----.
La Bible ne nous présente pas des surhommes, elle nous présente toujours les hommes tels qu'ils sont. Hérode a mis Jean-Baptiste en prison, mais... Jean-Baptiste un homme comme nous, il est perplexe, il passe par un moment de doute.
Tout prophète qu'il était, il s'attendait certainement à un Messie ramenant le cœur du peuple vers son Dieu, mais aussi venant en libérateur du joug romain et venant régner sur Israël.
Dans Jean 8:24 car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés
Nous allons nous pencher sur un important prophète : Jean le Baptiste. Nous avons beaucoup à apprendre du ministère et de la personnalité de ce grand homme. Lisons Matthieu 11.1-11.
Matthieu 11.1. Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.
2 Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples:
3 Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?
4 Jésus leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez:
5 les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
6 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute!
7 Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu’êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent?
8 Mais, qu’êtes-vous allés voir? Un homme vêtu d’habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois.
9 Qu’êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète.
10 Car c’est celui dont il est écrit: Voici, j’envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi.
11 Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.
La question de Jean
Ce passage nous informe que Jean le Baptiste se trouve en prison. Hérode Antipas l’avait fait emprisonner en raison des reproches de Jean. Ce dernier avait condamné le mariage adultérin du roi avec la femme de son frère. Il devait maintenant payer pour son audace. Mais telle était la personnalité de Jean. Il ne craignait personne. Quand il fallait dénoncer le péché et dire la vérité, rien ne pouvait l’arrêter.
De sa cellule de prison, Jean reçoit des nouvelles de Jésus. Et ce qu’il apprend le rend perplexe. Ses disciples lui disent que Jésus est d’une bonté extraordinaire envers les gens. Comment Jésus pouvait-il accepter les hommes aussi facilement? Ne voit-il pas qu’ils sont tous des pécheurs? Jean s’attendait à un ministère beaucoup plus ‘musclé’ de la part de Jésus et il avait beaucoup de difficulté à comprendre pourquoi Jésus était si doux avec tout le monde. Romains :14
En Matthieu 3 et Luc 3, nous voyons que la prédication de Jean se caractérisait par un ton très tranchant. Il disait, ‘Celui qui vient après moi séparera le grain de la paille et fera brûler la paille dans un feu qui ne s’éteint jamais.
Voyez-vous, le message de Jean mettait l’accent sur le jugement de Dieu, et non pas sur sa grâce. Il ne cessait de répéter qu’à l’arrivée du Messie, le jugement divin s’abattra sur les pécheurs impénitents. Or Jean n’a rien vu de tout cela avec Jésus. Il n’a pas vu la paille prendre en feu. Il n’a rien vu en Israël qui aurait pu faire penser que Dieu était en train de juger les méchants. Au contraire, il entend dire que Jésus mange avec des publicains et des pécheurs. Le Messie peut-il réellement se comporter ainsi? Jean ne comprenait plus rien. Les manifestations du jugement de Dieu n’étaient tout simplement pas au rendez-vous.
Jean voulait maintenant des éclaircissements sur le ministère de Jésus. C’est alors qu’il envoie ses propres disciples vers Jésus avec cette question : ‘Es-tu vraiment le Messie ou est-ce quelqu’un d’autre ?’ En d’autres mots, il demandait à Jésus, ‘Aide-moi à comprendre ce qui arrive. Tout ce qu’on me raconte concernant tes actions ne correspond pas à l’idée que je me fais du Messie. Y a-t-il quelque chose que je n’ai pas saisi Esaie 35:5 Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, S’ouvriront les oreilles des sourds ;
6 Alors le boiteux sautera comme un cerf, Et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux dans la solitude ;
7 Le mirage se changera en étang Et la terre desséchée en sources d’eaux ; Dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, Croîtront des roseaux et des joncs.
8 Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu’on appellera la voie sainte ; Nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; Ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer.
9 Sur cette route, point de lion ; Nulle bête féroce ne la prendra, Nulle ne s’y rencontrera ; Les délivrés y marcheront.
10 Les rachetés de l’Eternel retourneront, Ils iront à Sion avec chants de triomphe, Et une joie éternelle couronnera leur tête ; L’allégresse et la joie s’approcheront, La douleur et les gémissements s’enfuiront.
:Esaie29:18 En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre ; Et, délivrés de l’obscurité et des ténèbres, Les yeux des aveugles verront.
19 Les malheureux se réjouiront de plus en plus en l’Eternel, Et les pauvres feront du Saint d’Israël le sujet de leur allégresse.
20 Car le violent ne sera plus, le moqueur aura fini, Et tous ceux qui veillaient pour l’iniquité seront exterminés,
21 Ceux qui condamnaient les autres en justice, Tendaient des pièges à qui défendait sa cause à la porte, Et violaient par la fraude les droits de l’innocent.
22 C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel à la maison de Jacob, Lui qui a racheté Abraham: Maintenant Jacob ne rougira plus, Maintenant son visage ne pâlira plus.
23 Car, lorsque ses enfants verront au milieu d’eux l’œuvre de mes mains, Ils sanctifieront mon nom ; Ils sanctifieront le Saint de Jacob, Et ils craindront le Dieu d’Israël ;
24 Ceux dont l’esprit s’égarait acquerront de l’intelligence, Et ceux qui murmuraient recevront instruction.
1 Malheur, dit l’Eternel, aux enfants rebelles, Qui prennent des résolutions sans moi, Et qui font des alliances sans ma volonté, Pour accumuler péché sur péché !
2 Qui descendent?’
La réponse de Jésus
Jésus répondit à la question de Jean avec beaucoup de tact. Il dit aux disciples envoyés par Jean, ‘Venez avec moi et observez mes œuvres. Ensuite allez de nouveau vers Jean et vous lui raconterez ce que vous avez constaté avec vos propres yeux. Dites-lui que les aveugles retrouvent la vue. Les boiteux marchent. Les lépreux sont purifiés. Les sourds entendent. Même les morts reviennent à la vie. Et les pauvres reçoivent la bonne nouvelle.’ Puis Jésus ajouta une autre phrase. ‘Dites à Jean, Heureux est celui qui ne se scandalisera pas de moi. POUR QUI JE NE SERAI PAS UNE OCCASION DE CHUTE
Curieusement cette réponse ne semblait apporter aucun élément nouveau. Tout ce qu’elle contenait, Jean le Baptiste le savait déjà. Tout le monde avait déjà entendu parler du ministère de Jésus. Tous les habitants d’Israël savaient que Jésus guérissait les malades et qu’il ressuscitait parfois les morts. Alors pourquoi Jésus a-t-il répondu à Jean de cette façon?
Jean le Baptiste a passé sa vie à étudier la parole de Dieu. Il la connaissait du bout de ses doigts. En donnant sa réponse, Jésus avait bonne confiance que Jean comprendrait le sens de ses paroles. Jean allait comprendre que la réponse correspondait ni plus ni moins à une citation de trois passages dans le livre d’Ésaïe, trois passages qui font allusion aux signes de l’ère messianique. Jésus disait, ‘Tu sais, Jean, où se situe ton erreur? Tu n’as pas tout à fait compris les prophéties d’Ésaïe concernant les œuvres du Christ. Si tu avais correctement saisi la signification de ces prophéties, tu n’aurais pas été scandalisé en moi. N’as-tu pas lu Ésaïe 29.18? N’as-tu pas lu Ésaïe 35.5-6? N’as-tu pas lu Ésaïe 61.1? Si tu avais remarqué que ces prophéties correspondent justement à ce que je fais, tu n’aurais pas eu besoin de poser ta question. Tu n’aurais pas été offensé par mes œuvres. Tu aurais vu que je suis en train d’accomplir les prophéties de l’AT concernant le Messie.’
Plus qu’un prophète ou la manière de regarder…
Et alors que les disciples de Jean s’en allaient rejoindre leur maître, Jésus dit à la foule, ‘Est-ce que vous savez qui est Jean le Baptiste? Avez-vous déjà noté la grandeur de sa personne? Quand vous êtes allés dans le désert, qu’est-ce que vous êtes allés voir? Un roseau ballotté par le vent? Un homme vêtu de vêtements élégants? Pas du tout. Vous êtes allés voir un prophète! Et laissez-moi vous dire que Jean est plus qu’un prophète. Jean le Baptiste est le plus grand de tous les prophètes. Il est même plus grand que tous ceux qui sont nés d’une femme.
Voilà toute une affirmation! Elle a de quoi étonner tout lecteur de la Bible. Notre première réaction serait peut-être de se dire, ‘Comment est-ce possible? Comment Jean le Baptiste peut-il être plus grand qu’Abraham? Peut-il être plus grand même que Moïse? Aux yeux du peuple juif, il n’y a personne qui puisse être plus grand que Moïse. C’est Dieu qui a dit de Moïse, ‘Je lui parle face à face. Il n’y a personne d’autre à qui je me révèle aussi directement (Nombres 12.8).’ Et pourtant, Jésus affirme que personne n’est plus grand que Jean le Baptiste.
La question sur laquelle nous devons nous pencher est la suivante. En quoi consiste la grandeur de Jean le Baptiste? Lorsque nous jetons un coup d’œil sur ses accomplissements, il semble qu’il n’y a rien qui justifie un tel éloge. À ma connaissance, Jean n’a jamais fait de miracle. On ne l’a jamais vu guérir un malade. Il est vrai que sa prédication attira les foules. Il a pu ainsi baptiser des milliers de personnes sur les berges du Jourdain. Mais après tout, Jean n’est pas le seul à avoir eu une telle influence. De nombreux grands prédicateurs ont fait la même chose. Alors comment peut-il être le plus grand parmi ceux qui sont nés d’une femme? Jésus aurait-il ‘exagéré’ l’importance de Jean?
Essayons de réfléchir à cette question. Se pourrait-il que la grandeur de Jean réside dans les fonctions qu’il avait? Il n’y a aucun doute que le rôle joué par Jean le Baptiste était unique dans le plan divin. Dieu l’a choisi pour être le messager qui devait préparer le chemin du Seigneur en appelant le peuple à la repentance. Nous reconnaissons tous que c’était une tâche de prime importance. Ainsi Jean n’était peut-être pas en soi une grande personne, mais les responsabilités qui relevaient de ses fonctions faisaient de lui une importante personne. Malheureusement un tel raisonnement s’accorde mal avec la pensée biblique. Dans les Écritures, la grandeur d’une personne n’est jamais liée à la fonction qu’elle occupe. Nous n’avons qu’à prendre l’exemple des rois dans l’AT. Parmi ceux qui y sont mentionnés, rares sont ceux que l’on pourrait qualifier d’importants aux yeux de Dieu. Autrement dit, le fait d’occuper une position royale ne fait pas automatiquement de vous une personne de grande stature spirituelle. La Bible ne fait pas de lien direct entre la fonction d’une personne et sa valeur spirituelle. C’est pourquoi on ne peut pas expliquer la grandeur de Jean le Baptiste par le privilège d’être celui que Dieu a choisi pour annoncer la venue tant attendue du Messie.
D’autre part, le Seigneur Jésus ne se limite pas à dire que Jean le Baptiste était quelqu’un de très important. Il ajoute ceci. ‘Le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que Jean.’ Jean est le plus grand homme parmi ceux qui sont nés d’une femme. Mais le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Maintenant nous ne savons plus que penser. Jean est-il grand ou non? Selon la logique de cette déclaration, même en étant les plus petits dans le royaume de Dieu, nous sommes plus grands que Jean le Baptiste. En fait, quiconque appartenant au royaume de Dieu devrait être plus grand que Jean. Mais si tel est le cas, pourquoi dire que Jean le Baptiste est le plus grand parmi ceux qui sont nés de femmes puisque de toute façon, tous les êtres humains sont nés d’une femme?
Jean le Baptiste est-il dans le royaume de Dieu?
Ceci soulève une autre question. Est-ce que Jean se trouve dans le royaume de Dieu? Nous nous sentons obligés de poser cette question car elle pourrait nous permettre de résoudre notre problème d’interprétation. En effet, nous avons l’impression que la seule façon d’expliquer comment nous pouvons être plus grands que Jean, c’est de dire que nous, les croyants de l’ère chrétienne, sommes dans le royaume de Dieu mais que Jean n’en fait pas partie. Donc la situation est la suivante. Nous nous trouvons dans le royaume. Jean se trouve à l’extérieur du royaume. Ainsi le seul fait de se trouver dans le royaume de Dieu nous confère automatiquement un statut supérieur à celui de Jean le Baptiste, même si nous sommes les plus petits du royaume. Avec une telle explication, nous pensons avoir élucidé les paroles énigmatiques de Jésus.
Malheureusement, je ne crois pas que le problème soit résolu pour autant. Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer que Jean ne fait pas partie du royaume de Dieu? Plusieurs soutiennent que le royaume de Dieu a commencé au jour de la Pentecôte, après l’Ascension de Jésus. Selon ce point de vue, Jean appartiendrait à la dispensation de l’AT et ne ferait donc pas partie du royaume de Dieu. Son seul lien avec le royaume aurait été d’en annoncer la venue. Cette position présente toutefois certaines difficultés. En effet, si tel était le cas, où situerait-on le ministère de Jésus? Le Seigneur Jésus a débuté son ministère avant la Pentecôte. Devrait-on alors dire que Jésus n’appartient pas à l’ère chrétienne? Certes non!
Par ailleurs, dans le verset suivant en Matthieu 11.12, Jésus parle du royaume des cieux comme d’une réalité déjà présente. Il la compare à une ville assiégée que des hommes essayent d’entrer par la force. Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. Le royaume des cieux est assailli depuis l’époque où Jean le Baptiste a paru jusqu’à maintenant. Cette phrase laisse entendre que le royaume de Dieu avait déjà fait son apparition quand Jean prêchait sur les rives du Jourdain. Comment peut-on alors affirmer que Jean le Baptiste ne fait partie du royaume de Dieu? Le royaume était déjà là lorsque Jean a entrepris son ministère.
Ensuite une autre difficulté se présente quand nous lisons Matthieu 8.11. Dans ce verset, Jésus dit, Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Abraham, Isaac et Jacob sont tous dans le royaume de Dieu et nous prendrons place à table auprès d’eux dans le royaume des cieux. Si Abraham, Isaac et Jacob sont dans le royaume de Dieu, pourquoi Jean ne serait-il pas dans le royaume? Jésus vient juste de nous dire que Jean le Baptiste est plus grand qu’Abraham, Isaac et tous ces grands hommes de la Bible. Ces derniers sont dans le royaume de Dieu et Jean le Baptiste en serait exclu? Vous voyez pourquoi il est difficile de défendre l’idée que Jean soit exclu du royaume.
Être spirituellement grand
Alors comment allons-nous comprendre tout cela? J’aimerais vous donner ici la clé qui va nous permettre de saisir le sens de ce verset. Si nous voulons bien comprendre l’enseignement de Jésus, il faut chercher à savoir ce qui donne de l’importance à un homme dans le monde spirituel. Par quoi se définit la grandeur spirituelle d’une personne? En quoi consiste la grandeur d’un être humain aux yeux de Dieu? Comment devient-on quelqu’un d’important pour le Seigneur? Voilà toutes d’importantes questions qui se rattachent à notre leçon.
En survolant les pages de la Bible, nous observons régulièrement des renversements de situation où le plus petit devient le plus grand, ou que le plus petit est considéré comme étant le plus grand. Prenez l’exemple de Joseph dans l’AT. Joseph avait à peine trente ans lorsqu’il est devenu l’un des personnages officiels les plus proches du pharaon. Mais il n’a pas toujours eu un statut aussi important. On se rappellera qu’il était le cadet, le plus petit de sa famille. Ses frères le vendirent à des marchands. Et pourtant, du rang d’esclave, il fut éventuellement promu au rang de ministre à la cour du roi d’Égypte. On peut penser aussi à l’exemple de Gédéon. Un jour, Dieu appela Gédéon à délivrer Israël. Et quelle fut sa réponse devant une mission aussi importante? Gédéon dit à Dieu, Ah! mon Seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père (Juges 6.15). Même si Gédéon était le plus jeune de la plus pauvre famille en Manassé, Dieu porta son choix sur lui.
Les Écritures contiennent de nombreux exemples dans lesquels le Seigneur a choisi le moindre d’une famille, d’un clan ou d’une nation. Ceux que le monde traite avec indifférence, ceux qui vivent en marge de la société, ce sont ceux-là que Dieu recherche. Dieu n’est pas attiré par les nobles et les puissants. Il préfère porter ses regards sur ceux qui sont faibles, ceux qui sont doux et humbles de cœur.
La grandeur d’un homme du point de vue spirituel ne dépend pas de ce qu’il accomplit dans sa vie. Elle est plutôt associée à la qualité de sa vie spirituelle. C’est ce qui compte pour Dieu. Nous évaluons la valeur de Jean le Baptiste avec la mentalité du monde lorsque nous nous disons, ‘Comment Jean peut-il être si grand? Il n’a jamais guéri de malade. Il n’a jamais fait de miracle. Car une telle réflexion présuppose qu’on doit faire de grandes choses pour être vu comme un grand homme. Je le répète à nouveau. La grandeur de Jean ne repose pas sur les œuvres qu’il a pu accomplir. La grandeur de Jean le Baptiste est fondée sur la qualité de sa personne.
La grandeur de Jean le Baptiste
Jean a dit à ceux qui s’interrogeaient sur son identité, ‘Ne me prenez pas pour le Messie. Je ne suis pas le Messie. Je ne suis même pas digne de lui dénouer la lanière de ses sandales.' Ces paroles ont été prononcées par un homme qui avait derrière lui une histoire exceptionnelle. La naissance de Jean avait été annoncée par un ange. Et il ne s’agissait pas de n’importe quel ange. Dieu envoya l’archange Gabriel, celui-là même qui annonça la naissance de Jésus. Jean provient d’une famille de sacrificateurs, l’une des fonctions les plus respectées en Israël. La Bible nous dit qu’il était rempli de l’Esprit Saint dès sa naissance. Dieu lui a confié la mission de préparer le peuple d’Israël en vue de la venue du Messie.
Avouons qu’avec une histoire aussi étonnante, il y a de quoi s’enfler la tête. Mais Jean ne tira pas vanité de son statut très particulier dans le plan divin. On ne peut qu’admirer son humilité quand il dit, ‘Je ne me considère pas digne de délier les lacets du Messie.’ Beaucoup de gens se demandaient s’il était le Messie si longtemps attendu. ‘Si tu n’es pas le Messie, qui donc es-tu?’ En réponse, Jean leur dit, ‘Je ne suis qu’une voix dans le désert, la voix qui appelle la nation à se repentir.’ Loin de se présenter comme un grand homme dans le but de s’attirer louanges et admiration, Jean parla de lui comme d’une simple voix, destinée à être entendue seulement.
Jean avait attiré l’attention de plusieurs quand il a commencé à exhorter la nation à se repentir. Des foules vinrent le voir et plusieurs se sont fait baptiser dans le Jourdain. Mais peu à peu, la popularité grandissante de Jésus fit en sorte que l’influence de Jean perdit de l’importance. Les disciples de Jean, ayant remarqué ce déclin, lui dirent, ‘Jésus baptisent beaucoup plus de personnes que toi maintenant. Ton ministère est devenu moins important que le sien. Autrefois, toute la nation venait t’écouter. Ce n’est plus le cas maintenant. Les gens vont maintenant vers Jésus parce que tu ne cesses de répéter qu’il est le Messie.’ Et quelle fut la réponse de Jean? ‘Je suis content de ce qui arrive. L’ami de l’époux est ravi de joie à la voix de l’époux. Telle est ma joie lorsque j’entends la voix de Jésus. Ma joie est complète quand j’entends dire que des foules vont à Jésus et croient en lui.’ Et puis, il prononça cette fameuse phrase : Il faut qu’il croisse, et que je diminue (Jean 3.30). ‘Il faut que son influence sur le monde grandisse continuellement. Quant à moi, je dois me faire de plus en plus petit. Il faut que je m’efface. Ce message est pour nous encore aujourd'hui…….
Voyez-vous l’humilité de cet homme? Je vous ferais aussi remarquer que l’humilité constitue l’un des principaux thèmes du onzième chapitre de Matthieu. En Matthieu 11.19, nous lisons que Jésus entretenait des relations amicales avec les publicains et les pécheurs. Il était l’ami de ceux que la société rejette. Au v. 23, le Seigneur Jésus donne cet avertissement aux habitants de Capharnaüm : Si vous croyez que vous serez élevés jusqu’au ciel, détrompez-vous. Vous serez abaissés jusqu’en enfer!’ Au v. 25, Jésus compare ses disciples à des enfants, humbles et simples. Il dit, ‘Je te joue, Père, de ce que tu as révélé ces choses aux enfants, à ceux qui sont tout petits.’ Et finalement, au v. 29, Jésus dit, ‘Apprenez de moi car je suis doux et humble de cœur.
Doux et humble de cœur. N’est-ce pas là un trait dominant de la personnalité de Jean? ‘Il faut qu’il grandisse et que je diminue.’ Quelle humilité! C’est là qu’on voit la grandeur d’un homme. Rappelez-vous des paroles de Jésus en Luc 9.48. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. Celui qui est petit, doux, humble, simple, celui-là sera grand. Dans le royaume de Dieu, la grandeur d’une personne se mesure par son humilité. Nous pouvons maintenant mieux comprendre Jésus quand il déclare que le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que Jean le Baptiste. Qui est le plus petit dans le royaume de Dieu? Jésus est le plus petit. Personne n’est plus humble que lui. Il s’est humilié au point de devenir le plus petit dans le royaume. C’est pourquoi il est le plus grand.
La signification de Matthieu 11.11 devient maintenant claire. Jean le Baptiste était le plus grand homme parmi ceux nés de femme avec l’exception suivante : Jésus était plus grand que Jean. Et non seulement est-il plus grand que Jean, nous lisons en Matthieu 12.6 que Jésus est plus grand que le temple puisqu’il est lui-même le vrai temple, la manifestation parfaite de la présence de Dieu.
Les disciples ont un jour posé cette question à Jésus : ‘Qui est le plus grand dans le royaume de Dieu?’ Avec tout ce que nous venons de dire, vous connaissez maintenant la réponse. C’est le plus petit. C’est celui qui est humble. Ainsi Jésus répondit à la question de ses disciples en disant, Quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux (Matthieu 18.4). Dans le royaume de Dieu, le plus grand est celui qui se fait le plus petit. Pourquoi en est-il ainsi? La raison est bien simple. Lorsque vous vous abaissez devant le Seigneur, Dieu vous relèvera grandement. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera (Jacques 4.10). Ceci est le point de départ de tous les grands du royaume de Dieu.
. Frères et soeurs en Christ, je peux vous dire que la liberté de conscience est une vérité de la Bible très pratique lorsqu'elle est correctement comprise. Mais c'est une erreur très subtile lorsqu'elle n'est pas correctement comprise, si c'est mal interprété. « Laissez votre conscience être votre guide » est un des plus grands mensonges que le diable a répandus parmi le peuple de Dieu. La conscience est un guide à qui on ne peut pas faire confiance.
MEFIEZ-VOUS DE VOTRE CONSCIENCE
Il y a eu un moment, dans le jardin d'Eden, où la conscience était un guide auquel on pouvait faire confiance. C'était comme une loi intérieure, une loi écrite dans le coeur. Mais lorsque l'homme a chuté, la conscience est tombée avec lui, et elle s'est brisée. Elle n'a plus fonctionné depuis ce jour. C'est pour cela qu'en 1 Timothée 4:2 il est parlé d'enseignants « ayant une conscience cautérisée », qu'en Tite 1:15 il est parlé de personnes ayant « une conscience souillée » qu'en Hébreux 9:14 il est parlé d'une « conscience remplie d'oeuvres mortes qu'il faut purifier » et qu'en Hébreux 10:22 il est parlé « d'une conscience mauvaise. » Vous voyez, ce n'est pas moi qui ai inventé cela. Lorsque vous dîtes: « Laissez votre conscience être votre guide », vous dîtes: « Laissez votre conscience souillée, remplie d'oeuvres mortes et mauvaises être votre guide. » Vous ne penseriez pas dire une telle chose. Satan aime jouer avec les enfants de Dieu en utilisant leur conscience. Il aime vous pousser à vous sentir coupables et sales alors que vous ne l'êtes pas. Et il aime que vous vous sentiez en paix lorsque vous devriez être convaincus de péché. La conscience est brisée. Selon 1 Pierre 3:21, une grande partie de la victoire réside dans la délivrance d'une conscience qui nous accuse faussement. Cela fait partie de votre délivrance, cela fait partie de votre victoire. Qu'est-ce qui s'est exactement brisé lorsque l'homme a chuté? C'est son habileté à discerner les vérités spirituelles. C'est cela qui s'est brisé, qui a été détruit. Sa conscience a perdu son habileté à pénétrer la réalité. Elle n'est plus la vraie voix de Dieu. Elle a été brisée et maintenant elle ne voit plus que les choses extérieures. Avant, elle voyait le caractère de Dieu, mais maintenant elle est spirituellement morte.
Certaines personnes pensent que la conscience est là pour vous dire la différence entre le bien et le mal. En réalité, une personne peut avoir une vie terriblement mauvaise; elle peut voler, tricher, tromper et ensuite sa conscience peut lui dire: « Tu es sale, la façon dont tu vis est mauvaise. » Ensuite elle peut aller à l'église pour confesser ses péchés ou prendre part à la table du Seigneur, et la conscience dira: « C'est mieux ainsi. » La conscience peut être trompée. Vous pouvez très bien vivre de la mauvaise manière, et dire à votre conscience que vous allez lire votre Bible et votre conscience en sera satisfaite, parce que la conscience peut être trompée. La conscience ne peut plus discerner les vérités spirituelles. Elle peut être entraînée pour appeler le bien mal et le mal bien. Elle peut être leurrée et abusée. La sensibilité de la conscience dépend de votre culture. Dans certaines cultures, les personnes n'ont pas honte d'être nues. Parce que c'est comme cela qu'elles ont grandi.
Lorsqu'un chrétien reçoit le Seigneur, le Saint-Esprit vient dans sa vie en tant que vie et puissance de Dieu, mais une autre manifestation du Saint-Esprit en lui est qu'Il remplace la conscience brisée. C'est pour cela que vous avez le Saint-Esprit. Une grande partie de votre vie consistera à savoir comment entendre la voix de l'Esprit de Dieu et de cesser d'écouter la voix de votre conscience qui est brisée et vous dirige dans la mauvaise direction. J'explique tout cela pour vous dire que le chapitre 14 ne dit pas: « Laissez votre conscience être votre guide. » Ce chapitre ne dit pas davantage ce que quelqu'un m'a dit un jour: « A partir du moment où vous êtes sincère, vivez comme vous le désirez. » Vous pouvez voir où il trouve cela. Ils partent du verset 14:14: « Une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
Non ce passage n'enseigne pas qu'il faut laisser sa conscience être son guide ou qu'il faille être sincère. Ce que ce passage enseigne, c'est laissez votre foi dans le Seigneur être votre guide. C'est cela qu'il souligne à travers tout ce passage.
• Verset 14:1: « Faible dans la foi. »
• Verset 14:2: « Tel à la foi pour manger. »
• Verset 14:22: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu.. »
• Verset 14:23: « Tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
Si vous voulez utiliser le mot conscience alors dîtes: « une conscience contrôlée par la foi » parce que c'est plus juste. Dans le contexte de ce chapitre, le faible et le fort avaient un point commun. Au verset 14:6, on trouve trois fois l'expression « pour le Seigneur. » Au verset 14:8, on trouve deux fois l'expression « pour le Seigneur. » Les personnes dont il est question dans ce chapitre regardent à Jésus. Elles vivent pour le Seigneur. Ce n'est pas ce que dit ma conscience qui est vrai ou faux, c'est trop subjectif. Ces personnes vivaient selon ce que leur coeur leur disait pour plaire à Jésus. C'est tout ce qu'elles désiraient faire. Elles désiraient plaire à Jésus, elles le faisaient pour le Seigneur. Dans ce chapitre, le faible refusait de manger parce que cela plaisait à Jésus. Et le fort mangeait parce que cela plaisait à Jésus. Le faible désirait célébrer Jésus un jour particulier parce que cela satisfaisait Jésus. Le fort ne souhaitait pas distinguer entre les jours parce que cela satisfaisait Jésus. Ils avaient ce point commun, leur coeur était centré sur le Seigneur. Ce chapitre ne dit pas: « que votre conscience soit votre guide. » Mais il dit: « Que la lumière que vous avez dans le Seigneur, la foi que vous avez dans le Seigneur, que ce que vous savez être agréable à Dieu, que cela soit votre guide. Faites cela! » Vous savez si ce que vous allez faire fait plaisir ou non au Seigneur. Dans votre coeur vous savez si ce que vous voulez faire, dire ou penser plaît au Seigneur ou non, et c'est de cela qu'il s'agit ici.
Paul ne parle pas ici de perfection, mais de la direction du coeur envers Dieu. Ces deux personnes, le fort et le faible aiment le Seigneur. Elles étaient ouvertes pour Le recevoir et recevoir Sa volonté et tout ce qu'elles désiraient c'était Lui faire plaisir. Voilà tout le sujet de cette section. Qu'ils observent ou n'observent pas les règles n'est pas ici le problème, mais c'est le plaisir de Dieu. La chose importante pour le fort et le faible est de marcher dans la lumière du Seigneur, dans la lumière qu'ils ont reçue. Que votre connaissance de Dieu soit petite ou grande, marchez simplement selon la connaissance de Dieu que vous avez.
NE PAS ETRE UNE OCCASION DE CHUTE
Considérez maintenant le verset 14:14: « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. » Si nous désirons comprendre le grand principe de ce passage il faut comprendre ce qu'est cette « pierre d'achoppement », et à quel moment je risque d'offenser mon frère. Si nous arrivons à bien cerner cela, cela nous aidera avec ce grand principe. De nombreuses personnes sont dans la confusion parce qu'elles n'ont pas compris ce qui offense. Elles sont prêtes à mettre leur liberté de côté mais elles ne savent pas quand le faire.
Laissez-moi commencer par ce que cela n'est pas. Parfois vous arrivez à savoir ce qu'est une chose en sachant ce qu'elle n'est pas. Une pierre d'achoppement n'est pas simplement un désaccord. Ne croyez pas que parce que le chrétien A n'est pas d'accord avec le chrétien B, le plus fort des deux doit mettre de côté sa liberté jusqu'à ce que les deux voient les choses de la même façon. Dans le cas de problème ou de sujet non lié à la morale, nous voyons tous Jésus de façon différente, nous avons un degré de lumière différent. Par conséquent, il y aura toujours des désaccords au sujet de choses sur lesquels nous pouvons avoir des scrupules. Mais un désaccord n'est pas une offense, même de grands désaccords. Une des grandes illustrations de cela est Barnabas et Paul. En Actes 15:39 on lit: « Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Chypre. » Si vous lisez cela attentivement, vous verrez qu'il y avait un désaccord très profond, mais pas d'offense. Ils ont fini chacun par prendre leur propre chemin mais il n'y a pas eu d'offense.
Que signifie le fait d'être une occasion de chute pour quelqu'un? Si chaque fois qu'il y avait un désaccord, le fort devait céder devant le faible alors c'est le faible qui dirigerait le Corps. C'est le faible qui dirigerait l'église. Cela n'est pas le plan de Dieu, et ne l'a jamais été. Il y aura toujours diversité d'opinions entre le fort et le faible mais ce n'est pas une occasion de chute. Quand ai-je offensé quelqu'un? Rappelez-vous ce que je vous ai expliqué sur la conscience. J'ai offensé quelqu'un lorsque quelque chose que j'ai fait ou dit le pousse à aller à l'encontre de sa lumière. Si ce que l'autre croit honore Christ et que je le pousse à faire quelque chose selon ma lumière alors je l'offense. En d'autres termes je suis une pierre d'achoppement lorsque je pousse quelqu'un à pécher, lorsque je pousse quelqu'un à se détourner du Seigneur.
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Laissez-moi vous exposer le grand principe de ce chapitre et ensuite nous essayerons de le développer avec la grâce de Dieu. J'ai déjà utilisé l'expression « le renoncement à soi » pour identifier notre responsabilité. Mais ceci dit, cela peut vous sembler être une oeuvre, car il semble que toutes les religions glorifient la pratique du renoncement à soi. Elles parlent de « sacrifice de soi », de « renoncement à soi » et de « voeux de pauvreté », c'est souvent une occasion de fierté. C'est l'exact opposé de ce qu'enseigne ce chapitre et qui n'est pas du tout un fruit de l'Esprit. En fait en 1 Corinthiens 13:3, le Saint-Esprit décrit un « renoncement à soi » qui est l'exact opposé du principe contenu dans ce chapitre. 1 Corinthiens 13:3 dit: « Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » En tant que renoncement à soi, rien ne pourrait être plus complet et plus inutile. Ce verset décrit un homme qui a donné toutes ses possessions aux pauvres. Ensuite il a donné son propre corps pour être brûlé. Vous ne pouvez pas avoir un plus grand renoncement à soi que cela, pourtant la Bible dit que cela ne sert à rien.
VIVRE DANS SA LUMIERE AVEC L'UNIQUE DESIR DE PLAIRE AU SEIGNEUR
Le premier principe est: vivez dans votre lumière présente, avec l'unique désir de plaire au Seigneur. Nous trouvons cela dans les versets 14:5-6. Dieu ne vous a pas appelés à faire ce qui vous plaît à vous ou ce qui plaît à votre prochain, mais à faire ce qui Lui plaît à Lui. Que vous soyez forts ou faibles, cela ne change rien au problème qui est de plaire au Seigneur. En ce qui concerne les choses non liées à des problèmes moraux, dans ce que vous faites ou ne faites pas, dans ce que vous observez ou n'observez pas, dans ce que vous célébrez ou ne célébrez pas, soyez certains que votre coeur est attaché à le faire pour Lui. Soyez certains que vous le faites par reconnaissance envers Lui. Voilà pour ce qui concerne le premier principe
JESUS CHRIST EST NOTRE SEIGNEUR, PAS UN AUTRE FRERE
Le second principe est: reconnaissez la Seigneurie de Jésus-Christ dans votre vie et dans la vie de votre frère plus fort et plus faible. J'ai été un peu confus la première fois que j'ai lu le verset 14:7 qui dit: « En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. » Lorsque j'ai lu cela je me suis dit: « C'est vrai, beaucoup de personnes ne vivent pas pour le Seigneur, mais juste pour elles-mêmes. » Pourtant ce n'est pas ce qu'il veut dire ici. Regardez le contexte au verset 14:4: « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. » Quel droit ai-je de dire au serviteur d'un autre maître ce qu'il a à faire ou ne pas faire? Ce n'est pas mon affaire! Je n'ai aucun droit de dire au serviteur de quelqu'un d'autre ce qu'il a à faire. C'est ce que Dieu dit ici. Il dit: « Quel droit a le fort de dire au faible quelque chose au sujet de ce que son maître lui permet de faire. » Je n'ai aucun droit, c'est une affaire entre le serviteur et le maître. Le Seigneur du faible est Jésus-Christ, et non le fort. Le Seigneur du fort est Jésus-Christ, et non le faible.
Tout le problème ici est qu'un chrétien exerce la prérogative qui appartient à Dieu, et ce faisant, il prétend être le Seigneur. Le point qu'il veut souligner en disant que personne ne vit pour lui-même est « comment peux-tu te placer en tant que Seigneur de ton frère si tu n'es même pas Seigneur de toi-même? » C'est ce qu'il dit ici avec « personne ne vit pour lui-même. » Vous n'êtes ni maître de votre vie, ni maître de votre mort. Il n'y qu'un seul Seigneur et c'est pour cela que le verset 14:9 dit: « Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. » C'est Jésus-Christ le Seigneur. Je ne peux pas être votre Seigneur et vous ne pouvez pas être mon Seigneur. Un jour je me tiendrai devant mon Seigneur, et vous vous tiendrez devant votre Seigneur. C'est pour cela qu'il leur rappelle qu'ils ne sont ni leur propre Seigneur, ni le Seigneur du fort ou du faible. Chacun se tient devant le Seigneur Jésus-Christ et vous n'avez aucun droit de dire quelque chose au serviteur d'un autre sur ce qu'il peut faire ou ne pas faire. C'est un principe très, très puissant. Voilà pour ce qui concerne le second principe.
NE PAS IMPOSER SA PROPRE LUMIERE AUX AUTRES
Le troisième principe est: n'essayez pas d'imposer votre lumière à votre frère ou votre soeur, qu'il soit faible ou fort. Veuillez noter le verset 14:1: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. » Qu'est-ce que cela signifie? D'autres versions disent: « N'ayez point avec lui des contestations au sujet de questions douteuses » ou « ne le critiquez pas pour avoir des idées différentes des vôtres » ou encore « sans avoir pour objectif de juger ses scrupules. » J'aime cette traduction. Une autre version dit encore: « sans le souhait d'une analyse critique de son raisonnement intérieur. » Et une autre version dit: « acceptez le sans essayer de régler les points de désaccord. » Notre responsabilité est de vivre à la lumière que nous avons reçue du Seigneur. Il ne s'agit pas de pousser les autres à voir les choses comme nous les voyons. Non, il ne s'agit pas du tout de cela. Ce que Dieu demande c'est d'acceptez les autres avec leur lumière, et pas avec l'objectif de leur imposer votre propre lumière, de les « convertir » à votre façon de voir. Il faut que vous viviez au niveau de votre propre lumière et que vous compreniez qu'une personne puisse ne pas vivre au-delà de sa propre lumière. Nous risquons juste de les blesser si nous essayons de les forcer à vivre selon notre lumière.
Rappelez-vous que nous parlons ici de scrupules, de choses qui ne sont pas liées à la morale comme manger ou ne pas manger, distinguer les jours ou ne pas les distinguer et ainsi de suite. Ce sont des choses qui en deuxième analyse importent peu. Nous pouvons appliquer ce principe à ce que l'on appelle habituellement des pratiques discutables, comme aller danser, le sport, les jeux, le cinéma, la musique et ce genre de choses. C'est ce genre de choses que l'on trouve dans 1 Corinthiens, mais ici dans Romains le contexte est l'adoration. Il s'agit de notre communion avec Dieu. Je peux vous dire qu'il y certaines personnes qui ont des scrupules religieux dans leur adoration. En ce qui concerne les choses qui importent peu, il faut les accepter et non pas les changer. Par exemple certains chrétiens ont des scrupules au sujet des mots. Ils se sentent obligés de vouvoyer Dieu. Ils pensent que tutoyer Dieu est irrévérencieux et irrespectueux. Parfois ils se braquent lorsqu'ils entendent des chrétiens dire « tu » à Dieu. Mais c'est un scrupule et vous n'avez pas besoin de le prendre à part et de lui expliquer que maintenant dans notre relation avec Jésus-Christ, nous pouvons utiliser le mot « tu. »
Je me rappelle qu'un jour, un homme m'a pris à part et m'a durement repris parce que dans mon message, j'ai prononcé le mot « Jésus. » Il m'a dit: « Si tu parcours le Nouveau Testament, tu ne verras jamais le mot Jésus sans le mot Seigneur, il est toujours écrit le Seigneur Jésus. Ne l'appelle pas seulement Jésus, appelle Le, Seigneur Jésus. Ne sais-tu pas qu'Il est le Dieu du ciel et de la terre. Il faut dire Seigneur Jésus. » Il m'a repris à cause de cela. C'est un scrupule. Dans certains milieux, les gens pensent qu'il est très inconvenant pour une femme de prier ou adorer sans être correctement couverte. J'ai été dans des réunions où des personnes ont quitté la salle parce qu'une femme s'est levée pour parler. Je connais un groupe dans lequel vous ne devez pas rester assis lorsque la Parole de Dieu est lue. Ils se lèvent lorsque l'on lit la parole de Dieu. Ils pensent que c'est cela la révérence, et la façon dont il faut honorer la Parole de Dieu. J'ai été un jour dans un lieu où, ils ont observé 10 à 15 minutes de silence absolu avant de la lire. Parce qu'il ne fallait aucun bruit, il ne fallait pas qu'une page soit tournée lorsque l'on lisait la parole de Dieu. Mais c'est un scrupule. Vous ne pouvez pas rompre la communion à cause de cela.
Je pense que vous êtes familiers avec les différentes formes d'adoration. Dans certains endroits, ils lèvent les mains et ferment les yeux lorsqu'ils chantent. Pendant mon temps d'étude à l'institut biblique Moody, j'avais un camarade de chambre chinois. Il ne voulait jamais prier avec moi, à moins que nous nous couchions le visage sur le sol, et c'est comme cela que nous avions l'habitude de prier le Seigneur. D'autres personnes aiment à lever les mains lorsqu'elles prient. Selon ce chapitre, lorsque j'accueille ces frères et soeurs, est-ce que je dois les recevoir pour les faire changer d'avis sur ces choses? Paul répond et dit: « Non, acceptez les, mais pas pour discuter de leurs opinions au sujet de scrupules. » Il faut les accepter mais sans discuter de ces choses. Ce n'est pas important. Il faut les accepter avec leur lumière, ils le font pour Jésus. Ils le font pour le Seigneur. Par conséquent acceptez qu'ils fassent cela.
Dieu ne nous a pas appelés à inviter nos frères et soeurs chez nous pour discuter avec eux, au sujet de comment prier, comment chanter, du fait que nous pouvons être intimes avec le Seigneur, que nous pouvons utiliser des pronoms familiers avec Dieu ou du fait que nous avons toute liberté devant Lui et spécialement les femmes. Non, Dieu ne nous a pas appelés à faire cela. Selon ce chapitre, une approche correcte est d'accepter chacun avec sa lumière qu'il a. S'ils vivent au niveau de la lumière qu'ils ont reçue du Seigneur, alors qui sommes-nous pour leur dire ce qu'il y a à faire ou pas à faire. Ils devront en répondre devant leur maître. Recevez-les simplement, et réjouissez-vous de ce qu'ils veulent honorer Dieu. Dieu est honoré par cela. Peut-être que certaines choses peuvent vous sembler un peu étrange, et alors? Si dans leur coeur, ils honorent Dieu par cela, ce n'est pas grave, encouragez cela. Si vous pouvez honorer Dieu par quelque chose avec lequel je ne suis pas d'accord, alors faites-le. Personnellement je ne vais pas essayer de vous pousser à renoncer à cela.
Je dois accepter chacun avec la lumière, en faisant attention de ne pas être une pierre d'achoppement, mais plutôt en recherchant ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Je devrais toujours encourager tout ce que les autres chrétiens font dans leur vie pour plaire au Seigneur. S'ils pensent que ceci ou cela plaît au Seigneur alors encouragez-les. Laissez-les plaire à Dieu. Et si quelqu'un dit: « Je vais abandonner ceci et cela parce que je pense que cela plaît à Dieu », alors ne vous mettez pas en travers de son choix, mais encouragez-le, parce que Dieu l'a accepté et le verset 15:7 dit: « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » Vous savez, c'est vraiment de la folie que de rendre notre porte plus étroite que ne l'est la porte du Seigneur ou d'ouvrir nos bras moins grands que ne le fait le Seigneur Jésus. Il nous a reçus et nous devons nous recevoir les uns les autres. N'essayez jamais de changer votre frère ou votre soeur. C'est Dieu qui va le faire, parce que c'est également Lui qui a agi en vous pour faire de vous ce que vous êtes.
NOUS NE VIVONS PAS POUR ETRE LIBRES MAIS POUR SATISFAIRE LE COEUR DE CHRIST
Dans ce contexte d'un renoncement à nos libertés qui est le fruit d'un amour sincère pour le bien du Seigneur Jésus et des autres, il se peut que vous en arriviez à la conclusion que si je mets ma liberté de côté, n'est-ce pas une autre façon de dire que je dois retourner dans l'esclavage? Pensez à cela. Si Jésus m'a libéré, et qu'ensuite Il dit: « Tu es libre, mais mets ta liberté de côté pour le bien du frère », alors quel genre de liberté est-ce si je dois ensuite de nouveau la mettre de côté? Ce n'est plus de la liberté! Si à cause des scrupules de mon frère, je dois à nouveau devenir esclave, où est la liberté? Si je participe à une réunion où l'on adore Dieu d'une façon avec laquelle je ne suis pas d'accord et que pour le bien des frères, je mets ma liberté de côté, qui devient l'esclave? Si je pense qu'ils sont esclaves et que je mets ma liberté de côté pour eux alors c'est moi qui suis l'esclave. Qu'est-ce que cette liberté si vous ne pouvez pas être libres? Voici le quatrième principe. Ce n'est pas la liberté qui est le point important, mais c'est la joie de Jésus.
Je ne vis pas pour être libre, je vis pour satisfaire le coeur de Christ. Vous ne vivez pas pour être libres, vous vivez pour satisfaire le coeur du Seigneur Jésus. La liberté n'est rien si Jésus n'est pas là. Faire plaisir à Jésus est tout l'objectif de notre vie. Vous voyez, en utilisant les mots « scrupules » et « problèmes non moraux », nous avons cette idée que ces choses ne sont pas sérieuses. Regardez ces passages:
• Verset 14:13: « Une pierre d'achoppement », « Une occasion de chute. »
• Verset 14:15: « Ton frère est attristé », « La perte de celui pour lequel Christ est mort »
• Verset 14:20: « Ne détruis pas l'oeuvre de Dieu »
Je peux vous dire que ce sont des paroles très fortes. Il parle de causer la perte d'un frère et de détruire l'oeuvre de Dieu. Vous pouvez vous dire que cela doit être une chose sérieuse que de détruire l'oeuvre de Dieu, et vous demander ce qui peut être plus sérieux que de détruire l'oeuvre de Dieu dans un chrétien? La réponse est les scrupules, c'est cela la chose sérieuse même si d'un autre côté nous nous disons que cela n'est rien, cela ne signifie rien. C'est pour cette raison que je dis que c'est bien plus sérieux que notre liberté en Christ Jésus. Nous ne vivons pas pour notre propre bonheur, nous vivons pour le « bonheur de Christ », nous ne vivons pas pour notre propre joie mais pour la joie du Seigneur Jésus. Et si le Seigneur nous demande de mettre notre liberté de côté afin qu'un frère ne soit pas blessé, afin de ne pas détruire l'oeuvre de Dieu, est-ce vraiment un grand sacrifice?
Il est vrai que cela demande un grand miracle pour y parvenir et nous le verrons également. Mais si en embrassant ma liberté, je blesse quelqu'un ou je détruis quelqu'un, est-ce que j'ai rendu Christ heureux avec cela? Nous avons à Le servir Lui pour Lui plaire à Lui. C'est une chose terrible si par la façon dont je vis ou par ce que je dis ou fais, je pousse quelqu'un à perdre le respect pour le message de l'Evangile et pour la grâce de Dieu. Si à cause de ma position ou à cause de qui je suis, je pousse quelqu'un à quitter sa lumière et à marcher dans la mienne, si à cause de ce que j'ai fait ou dit, j'ai détourné de Jésus les yeux de quelqu'un à cause de ma liberté ou de mes scrupules, alors je ne lui ai fait que du tort! Dieu nous a appelés à vivre dans une relation avec Dieu, à vivre pour Lui plaire à Lui, et être prêt à mettre de côté notre liberté pour le bien de notre frère.
MEFIEZ-VOUS DU LEGALISME
J'aimerais vous suggérer encore une chose en lien avec tout ce sujet de mettre de côté votre liberté, laissez-moi vous dire: « méfiez-vous du légalisme. » Si je veux vous rendre attentifs à tout cela, c'est que, en sachant que vous êtes appelés à mettre de côté votre liberté, vous pouvez être amenés à penser qu'en faisant cela, vous allez devenir spirituels. Non, vous ne mettez pas de côté votre liberté pour être spirituels, vous mettez de côté votre liberté parce que vous êtes spirituels. Ce n'est pas la même chose, c'est une orientation toute différente. C'est la différence entre la loi et la grâce et la lumière et nuit. C'est parce que nous sommes unis à Christ et pas pour être unis à Christ que nous mettons de côté notre liberté. Tout ce que vous faites pour devenir spirituels est du légalisme. Dieu a déjà tout fait pour vous rendre spirituels.
ATTENTION AUX SCRUPULES QUI N'EN SONT PAS
Le cinquième principe est de faire attention que les scrupules non moraux restent des scrupules non moraux. Parce qu'il y a parfois des scrupules qui deviennent davantage que des scrupules. L'apôtre Paul en est un des grands exemples. Il a si souvent mis de côté sa liberté pour tous ses frères et soeurs en Christ. Pour pouvoir être tout à tous envers les juifs (cf. 1 Corinthiens 9:22), il a fait circoncire Timothée, et il a vécu sous de nombreuses restrictions auxquelles il ne croyait pas dans son coeur. Mais dès que ces problèmes non moraux sont devenus des conditions de spiritualité dans la pensée des autres, bien qu'il ait fait circoncire Timothée, on voit en Galates 2 qu'il a refusé de circoncire Tite parce que des personnes pensaient que la circoncision était une condition à la spiritualité. Dès qu'il a vu qu'ils utilisaient ce scrupule comme une condition pour la grâce, il a dit: « Cela ne va pas se passer comme cela. Non seulement je ne vais pas mettre ma liberté de côté, mais je vais mettre ma liberté en avant. »
Galates 2:5 dit: « Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous » parce qu'ils pensaient que ces scrupules les rendaient spirituels. Chaque fois que quelqu'un pense qu'un scrupule le rend spirituel, alors restez fermes sur votre liberté, ne la mettez pas de côté. C'est lorsque les scrupules sont pour le Seigneur et qu'ils sortent d'un coeur rempli de Christ, que vous pouvez mettre votre liberté de côté. Mais lorsque les gens considèrent un scrupule comme quelque chose qui les rend agréables à Dieu, alors restez fermes sur votre liberté. Il se peut que vous soyez dénigrés ou repoussés pour cela mais faites le qu'en même.
IL EST MAL D'OFFENSER ET D'ETRE OFFENSE
Le sixième et dernier principe est: ne soyez pas offensés. Il est mal d'offenser et il est mal d'être offensé. Il est mal de blesser et il est mal d'être trop sensible ou susceptible. Si une des choses que vous dîtes ou faites, affecte ma relation avec Jésus, alors il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Si une des choses que je dis ou fais, peut affecter votre marche avec Dieu, alors il y a quelque chose qui ne va pas chez vous. Il ne doit jamais y avoir d'occasions à cause desquelles vous devez vous sentir offensés. Que ce soit par ce que les gens disent, font ou pensent.
J'aimerais juste encore voir avec vous le verset 15:13 qui dit: «Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » Dans ce passage, Paul parle plusieurs fois d'espérance. Pourquoi parle-t-il de cela à la fin dans ces chapitres où il nous parle de nos responsabilités envers notre frère plus faible ou plus fort? Quelle est mon espérance pour vivre de cette façon? C'est le Seigneur. Il nous ramène toujours à Dieu. Vous ne pouvez pas vivre de cette façon avec votre propre moi. Notre seule espérance est la vie de Dieu et cela nous ramène à notre relation avec Dieu. Je ne peux pas mettre de côté ma liberté pour mon frère, en dehors du Seigneur. Voilà quelle est mon espérance et voilà quelle est votre espérance.