L'éducation, le principe de pérénité
3.10 L'Éternel vint et se présenta, et il appela comme les autres fois: Samuel, Samuel! Et Samuel répondit: Parle, car ton serviteur écoute.
3.11 Alors l'Éternel dit à Samuel: Voici, je vais faire en Israël une chose qui étourdira les oreilles de quiconque l'entendra.
3.12 En ce jour j'accomplirai sur Éli tout ce que j'ai prononcé contre sa maison; je commencerai et j'achèverai.
3.13 Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu'il les ait réprimés.
2.12 Les fils d'Éli étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l'Éternel.
2.13 Et voici quelle était la manière d'agir de ces sacrificateurs à l'égard du peuple. Lorsque quelqu'un offrait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur arrivait au moment où l'on faisait cuire la chair. Tenant à la main une fourchette à trois dents,
2.14 il piquait dans la chaudière, dans le chaudron, dans la marmite, ou dans le pot; et tout ce que la fourchette amenait, le sacrificateur le prenait pour lui. C'est ainsi qu'ils agissaient à l'égard de tous ceux d'Israël qui venaient là à Silo.
2.15 Même avant qu'on fît brûler la graisse, le serviteur du sacrificateur arrivait et disait à celui qui offrait le sacrifice: Donne pour le sacrificateur de la chair à rôtir; il ne recevra de toi point de chair cuite, c'est de la chair crue qu'il veut.
2.16 Et si l'homme lui disait: Quand on aura brûlé la graisse, tu prendras ce qui te plaira, le serviteur répondait: Non! tu donneras maintenant, sinon je prends de force . Pourquoi foulez-vous aux pieds mes sacrifices et mes offrandes, que j'ai ordonné de faire dans ma demeure ? Et d'où vient que tu honores tes fils plus que moi, afin de vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple.
2.17 Ces jeunes gens se rendaient coupables devant l'Éternel d'un très grand péché, parce qu'ils méprisaient les offrandes de l'Éternel.
3.14 C'est pourquoi je jure à la maison d'Éli que jamais le crime de la maison d'Éli ne sera expié, ni par des sacrifices ni par des offrandes.
C'est pourquoi voici ce que dit l'Éternel, le Dieu d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l'Éternel, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés.
Lorsque des chrétiens ont le privilège d'avoir des enfants, ces -derniers peuvent grandir en présentant des carences, des déficiences sur le plan physique mais aussi psychologique et spirituel. Ils ne sont pas tous dès leur plus jeune âge attirés par les choses de Dieu et ne recherchent pas toujours le royaume d'En haut. D'où la nécessité de ne pas les accaparer pour nous-mêmes mais de les donner au Seigneur afin qu'Il les attire à Lui et fasse d'eux des disciples. (Exemple d'Abraham qui a offert Isaac)
Remarque : les parents n'ont pas à confier leur progéniture aux moniteurs et monitrices du culte des enfants pour leur instruction religieuse ni à l'école pour leur éducation. C'est leur responsabilité de les enseigner par la Parole et par leur vie au quotidien.
Le livre des Proverbes pourrait être appelé un « traité d’éducation selon Dieu ». Constamment, l’appel retentit : « Mon fils » (une trentaine de fois, dont une vingtaine dans les neuf premiers chapitres). En dépit de l’ancienneté de ce livre et de l’évident décalage spatio-temporel, les sages maximes concernant l’éducation des enfants que renferment les Proverbes sont d’une actualité inchangée. Cet article vise à relever quelques-unes des principales caractéristiques des enfants et de leur éducation1. Pour chaque thème traité, nous citerons un ou deux versets tirés du livre des Proverbes2.
1. Qu'est-ce qu'un enfant ?
a. Un enfant est un pécheur
« La folie est attachée au cœur de l’enfant. » (22.15)
Les Proverbes sont en pleine cohérence avec l’ensemble de la Bible sur ce point : tout enfant naît avec une nature pécheresse. Même avant d’avoir atteint l’âge de responsabilité, un enfant n’est jamais un « innocent ». Toute éducation qui ne part pas de ce postulat de base risque de faire fausse route. A la suite de Rousseau, il est sans doute plus facile d’incriminer le contexte, la société, les enseignants, etc., que de reconnaître humblement que nous avons légué à nos enfants la même nature encline au mal que la nôtre…
Ne nous laissons pas influencer par les nombreuses théories sur la soi-disant « neutralité » de la nature de l’enfant. N’excusons donc pas le péché de nos enfants, mais sachons le nommer, y compris devant eux. Les rendre conscients de leur état réel est sans doute un des meilleurs moyens de les conduire au salut.
b. Un enfant est naïf
« Proverbes de Salomon […] pour donner aux simples du discernement. » (1.1-4)
Les Proverbes ont pour but de mettre en garde le « simple ». Ce terme désigne celui qui est sans expérience, facile à tromper ou à séduire (14.15) et qui a plutôt un penchant vers le mal (14.18). L’éducation vise prioritairement à donner à l’enfant les moyens d’affronter le monde qui l’entoure et dans lequel il devra être bientôt autonome :
– nos enfants vivent souvent dans un monde imaginaire idéalisé ; sans leur ôter la part de rêve nécessaire à l’enfance, sachons les amener progressivement vers le réalisme : non, dans la vraie vie, toutes les histoires ne se terminent pas par un mariage romantique !
– nos enfants vivent au présent ; aidons-les à envisager les conséquences futures de leurs actes : le sac de bonbons est attirant, mais la fraise du dentiste l’est moins !
– nos enfants sont impressionnés par l’apparence, le clinquant, l’extérieur ; montrons-leur que la vérité est souvent autre : leur copain qui a une grande maison pleine de jouets n’est pas forcément le plus heureux des garçons si, en même temps, son père est trop occupé par son travail pour passer un moment avec lui.
c. Un enfant est influençable
« L'homme simple croit tout ce qu'on dit, mais l'homme prudent est attentif à ses pas. » (14.15)
Parce qu’il est naïf (ou « simple », pour reprendre le terme des Proverbes), l’enfant croit volontiers ce qu’on lui dit. L’élève a généralement une confiance aveugle dans ce que lui affirme son maître ou sa maîtresse. Le petit enfant risque de suivre tout adulte, même un étranger. Raison de plus pour ne pas l’exposer inutilement à des influences qui pourraient se révéler ensuite difficiles à contrecarrer.
d. Un enfant est irréfléchi
« L’homme prudent voit le mal et se cache, mais les simples avancent et sont punis. » (22.3 ; 27.12)
L’enfant agit souvent par impulsion. Ma fille veut rejoindre sa copine de l’autre côté de la rue ; va-t-elle penser à regarder avant de traverser ? Tout entière tournée vers son but, elle oublie totalement le danger…
jusqu’à ce que je lui crie un « stop » impératif !
Les Proverbes incitent souvent le « fils » à prendre le temps de la réflexion, à demander conseil, à peser le pour et le contre. Rien de bien naturel… mais un constant rappel à se « poser », sans pour autant « casser » toute spontanéité.
e. Un enfant est indiscipliné
« Celui qui aime la joie reste dans l'indigence. » (21.17)
Par nature, l’enfant tend à privilégier le plaisir sur la contrainte. Il est certes plus facile de sortir tout le contenu de sa caisse à jouets que de devoir la ranger le soir venu ! L’éducation doit avoir pour but de progressivement remplacer la contrainte externe (« Range ta chambre avant de te coucher ! ») par la reconnaissance intérieure des bénéfices de la discipline (il est plus agréable de se réveiller dans une chambre rangée, on peut retrouver un jouet égaré, etc.).
f. Un enfant est ingrat
« L'insensé dédaigne l'instruction de son père, mais celui qui a égard à la réprimande agit avec prudence. » (15.5)
N’attendons pas beaucoup de remerciements pour l’éducation que nous donnons à nos enfants ! Nos conseils, nos avertissements, nos reproches, généreront plus de critiques que de gratitude, et cela d’autant plus que nos enfants grandissent.
L’adolescence est « l’âge sans pitié » !
Mais quand je vois mon ingratitude envers mon Père céleste, je m’étonne moins de celle des mes enfants… De plus, élever nos propres enfants nous conduit à mesurer concrètement la difficulté de la tâche ; alors nous portons a posteriori un regard moins sévère sur l’éducation que nous avons reçue. Et nos enfants, à leur tour, feront la même expérience !
g. Un enfant est créé à l’image de Dieu
« L'Éternel a tout fait pour un but. » (16.4)
Si nos enfants ont des traits de caractère liés soit à leur absence de maturité, soit à leur nature pécheresse, il n’en demeure pas moins qu’ils restent, chacun, une créature unique, merveilleuse, dans laquelle nous pouvons retrouver la trace de Dieu. Le développement physique, celui de la personnalité, l’éveil de l’intelligence, tout est une occasion constante de nous rappeler que chaque être a été voulu par Dieu pour un but, dans un cheminement unique auquel, comme parents, nous sommes appelés à contribuer pour un temps.
2. Comment éduquer un enfant ?
a. Selon son caractère
« Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. » (22.6)
Ce verset peut se comprendre de deux façons3 :
1. La « voie » de l'enfant peut tout d'abord désigner l'ensemble de ses talents et de ses aptitudes naturelles. Une éducation à l'image de celle de Dieu envers nous, doit viser à faire éclore et s'épanouir les dons d'un enfant. Il n'est pas du tout dans la pensée biblique de forcer un enfant à faire ce pour quoi il n'est pas fait, sous le simple prétexte qu'il est soumis à l'autorité de ses parents. À la suite des recherches menées sur l'éducation des enfants, plus personne ne conteste aujourd'hui que l'enfant a sa personnalité propre ; celle-ci est d'autant plus fragile qu'elle n'est pas encore totalement formée et il convient de la respecter (Col 3.21). Dans une famille riche de plusieurs enfants, les parents ont tôt fait de constater que la « voie » du cadet ne sera pas forcément celle de l'aîné ; l'éducation sera alors adaptée à chacun, selon la sagesse que seul le Seigneur peut donner.
2. Pour autant, ce verset ne signifie pas qu'il faille laisser libre cours à la volonté propre de l'enfant. La « voie » que veut suivre un enfant peut lui sembler droite, alors que ses parents discernent qu'elle conduit à la mort (14.12). Le verbe « élever » a aussi, dans d'autres contextes, le sens de « consacrer » une maison ou un temple (cf. Deut 20.5 ; 1 Rois 8.64). Si nous avons à cœur de « consacrer » nos enfants au Seigneur, nous serons conduits à user d'une fermeté pleine d'amour pour les empêcher de se fourvoyer. Par réaction aux excès d'autoritarisme des siècles précédents, notre époque est marquée par un laxisme déstabilisateur pour l'enfant lui-même et pour l'ensemble de notre société. L'épanouissement du caractère de nos enfants ne passe ni par un endoctrinement forcené, ni par une rigueur excessive, mais par une stimulation à rechercher les valeurs chrétiennes, alliée, s'il le faut, à une discipline mesurée et contrôlée.
Si les deux conditions évoquées ci-dessus sont remplies, la seconde partie du proverbe nous donne une magnifique promesse : cette éducation portera un fruit durable.
b. En l’instruisant
« Écoutez, mes fils, l'instruction d'un père. » (4.1)
Le verset étudié ci-dessus (22.6) donnait aux parents un commandement formel. L’instruction n’est pas optionnelle mais elle est un devoir des parents. Nos enfants ne doivent pas grandir comme de jeunes pousses sans tuteur, mais au contraire, être modelés par l’enseignement des parents . L’enseignement des parents4 :
– porte sur le mal, pour le prévenir, mais surtout sur le bien, pour le valoriser : l’excès d’avertissements et de « ne fais pas ceci » peut être décourageant ;
– concerne les sujets les plus variés : n’hésitons pas à aborder tous les domaines ; par exemple, il n’est pas normal que l’éducation sexuelle de nos enfants soit laissée à leur professeur ou aux lectures plus ou moins malsaines proposées par les copains ;
– est basé sur la Bible : sans s’obliger à citer à tout bout de champ des versets, des parents chrétiens devraient être capables de pouvoir étayer leurs instructions sur des principes bibliques clairs ; plus l’enfant grandira, plus il sera important de faire ce lien ;
– ne craint pas la répétition : les Proverbes eux-mêmes nous donnent l’exemple ; bien souvent, les mêmes instructions reviennent à plusieurs chapitres d’écart ; n’hésitons donc pas à revenir (sans perdre patience !) sur les mêmes enseignements.
c. Avec amour
« Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. » (23.26)
Les théories modernes sur l’éducation ont justement remis en valeur l’importance de l’amour et des démonstrations d’amour envers nos enfants — de la part des pères en particulier. Notre amour se montrera de façon adaptée à chacun5, par des paroles et des actes, dans un esprit de sacrifice semblable à celui de Paul pour ses enfants dans la foi (1 Thes 2.7-8). N’attendons pas de recevoir de l’amour de nos enfants pour leur en prodiguer largement, car l’exemple vient d’en haut, comme dans la famille de Dieu (1 Jean 4.19) : le cœur des parents s’ouvrira d’abord, et ensuite nous aurons souvent la joie d’avoir un fils ou une fille qui nous ouvrira le sien. Éduquer dans ce contexte devient alors un partage mutuel magnifique.
d. Sans hésiter à le corriger
« L'Éternel châtie celui qu'il aime, comme un père l'enfant qu'il chérit. » (3.12)
« La verge et la correction donnent la sagesse, mais l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. » (29.15)
Les Proverbes sont célèbres pour ce que certains prennent pour une apologie du châtiment corporel. Ce simple fait suffit à discréditer les principes bibliques sur l’enseignement, les faisant passer pour totalement démodés. Dans plusieurs pays européens, il est légalement interdit aux parents de corriger physiquement leurs enfants ! Il est même question d’en faire une règle au niveau de la Communauté européenne. Notons tout d’abord que le terme « verge » n’est pas toujours à prendre au sens littéral6. Suivant l’âge, suivant le caractère de l’enfant, suivant la gravité de la faute, des moyens divers de discipline seront employés et l’éventail des punitions ne se limitera pas à la fessée ! Le point important est d’être persuadé, contre l’esprit actuel, de la nécessité de la correction :
– parce que c’est ainsi que notre Père céleste — notre ultime modèle — agit envers nous (relire Hébreux 12.4-14, où ce verset des Proverbes est cité) ;
– parce que c’est parfois le seul moyen de faire prendre conscience du mal ;
– parce que nous montrons ainsi (paradoxalement dans un sens) que nous aimons nos enfants ;
– parce que, même si, pour des parents, il est dur de devoir punir ses « petits chéris », il est encore plus dur de les voir s’enfoncer dans le péché du fait d’une carence de correction.
La discipline fournit aux enfants un cadre sécurisant dont ils ont absolument besoin pour leur équilibre personnel.
e. Par l’exemple
« Écoute, mon fils. Je te montre la voie de la sagesse. » (4. 10-11)
Salomon n’a malheureusement pas été un exemple en tout pour son fils, mais pour autant, soyons persuadés que toute éducation risque de faillir immanquablement si les deux parents ne donnent pas l’exemple. Si notre principe est : « Fais ce que je dis et ne fais pas ce que je fais », les résultats seront catastrophiques ! Nos enfants sont des observateurs constants, perspicaces et critiques de nos actions ; aussi enseignons-les premièrement par notre propre façon de vivre.
3. Le résultat de l'éducation
« Le père du juste est dans l'allégresse, celui qui donne naissance à un sage aura de la joie. Que ton père et ta mère se réjouissent, que celle qui t'a enfanté soit dans l'allégresse ! » (23.24-25)
« Mon fils, si ton cœur est sage, mon cœur à moi sera dans la joie. » (23.15)
Quel sera le résultat d’une éducation selon les bons principes du livre des Proverbes (et du reste de la Bible) ? Pas forcément positif : très lucide, Salomon indique qu’un fils peut refuser de suivre les enseignements de la sagesse paternelle (10.1).
L’histoire des rois de Juda et celle de nos familles montrent bien que les enfants ne suivent pas toujours l’exemple (bon ou mauvais) de leurs parents. En tant qu’éducateurs, nous n’avons pas une obligation de résultat, mais seulement une obligation de moyens. Aussi ne nous laissons pas accabler par un poids de responsabilité excessif et hors de propos : Dieu laisse chaque homme libre.
Si nos enfants sont des « sages » ou des « justes », ce ne sera de toute façon qu’un effet de sa grâce, qui aura pu utiliser en partie l’éducation — toujours imparfaite — que nous aurons pu donner. Lecture Prov. 22 : 6. Version Français courant : " Donne de bonnes habitudes à l'enfant dès l'entrée de sa vie : il les conservera jusque dans sa vieillesse".
1) Le principe biblique de l'éducation
Donner une éducation signifie : "développer les facultés morales, physiques et intellectuelles; élever; former; instruire."
Selon Prov. 22 : 6, instruire est en rapport avec "donner, inculquer de bonnes habitudes, orienter." La bible souligne la nécessité pour l'être humain de recevoir une éducation. Dans le jardin d'Eden, Adam et Eve vivaient avant leur désobéissance en communion avec leur Créateur qui les enseignait certainement afin qu'ils deviennent aptes à faire la différence entre le bien et le mal selon Dieu. Gen 2. Jésus a passé 3 ans ½ à instruire et à former Ses disciples. Les Écritures nous ont été laissées pour que nous ayons accès à l'instruction divine afin de vivre selon les voies et les conseils de Dieu. 2 Tim 3 : 16-17.
Dans ce passage, Paul affirme le rôle précieux et indispensable de la bible, Parole inspirée par l'Esprit : rendre l'homme accompli, c'est-à-dire équipé, adapté, bien disposé, complet, à maturité et capable de réaliser les bonnes œuvres qui glorifient le Seigneur. EPHE 2 : 10. Ce processus doit commencer dès l'enfance, d'où l'importance vitale d'instruire les plus jeunes dans les voies divines de très bonne heure.
Pour bien se développer, l'enfant a besoin de cadre, de règles, de principes équilibrés qui ne sont pas des lois rigides et accablantes qui risqueraient de l'emprisonner et de l'étouffer. Durant ces dernières dizaines d'années, la fermeté et souvent la sévérité excessive ont caractérisé l'éducation des enfants. Cependant, notre époque montre que nous sommes passés à l'autre extrême avec des parents qui laissent trop de libertés à leur progéniture qui a tendance à faire ce qu'elle veut avec la bienveillance parentale.
Le Seigneur ne privilégie pas l'une ou l'autre de ces méthodes mais encourage les chrétiens à suivre les indications bibliques et à donner une éducation équilibrée.
2) LES DIFFICULTES DES PARENTS.
a) Le manque d'autorité.
Les Écritures citent des hommes et des femmes de Dieu qui ont montré de grosses lacunes au niveau de l'éducation de leurs enfants. Plusieurs ont été excessivement indulgents et n'ont pas manifesté d'autorité pour contraindre les enfants à se soumettre.
1 Samuel 3 : 12-14 Dieu ne reproche pas à Eli d'avoir commis lui-même un péché, mais d'avoir laissé ses fils adopter un comportement et des attitudes contraires à la bienséance divine. Ce passage met clairement en évidence la responsabilité des enfants lorsqu'ils sont en âge de comprendre et d'effectuer des choix, mais aussi celle des parents qui se rendent complices des péchés des jeunes s'ils ne les répriment pas et les laissent faire.
David a rencontré également ce genre de problème avec Adoni Ja. 1 Sam 1 : 5-6. Il était semblable à un jeune à qui le père et la mère lui accordent tout, accèdent à tous ses désirs, ne lui font jamais une remontrance, le menacent de punition sans jamais mettre à exécution leurs paroles et ainsi ne le sanctionnent pas. Cet enfant ou ce jeune sait alors qu'à force de caprices, de négociations, de pleurs, de séduction, de persévérance, il arrivera à obtenir ce qu'il veut et réussira à faire plier ses parents à sa volonté. Devenu plus grand, Adoni Ja s'est laissé emporter par l'orgueil et s'est insurgé contre David. Les enfants à qui on a laissé tout faire deviennent plus tard des adultes qui ne supportent pas l'autorité, les contrariétés, les contraintes, qui n'acceptent pas de se soumettre et qui se révoltent facilement (contre les parents, les profs, le chef d'entreprise, la société, le pasteur, l'église…)
Un des principes bibliques incontournables est la soumission. Cette vertu est de moins en moins au goût du jour dans une société qui prône des valeurs opposées à celles de l'évangile, à savoir l'individualisme, la domination, l'imposition de ses conceptions personnelles, la contestation d'un avis contraire, la volonté de faire ce qui plait, la satisfaction de ses désirs propres… La meilleure façon de conduire un jeune à se soumettre au Seigneur est de lui apprendre à obéir à ses parents et à lui inculquer la notion de respect de l'autorité. L'enfant roi pourra avoir du mal à se convertir car il bloquera sur l'idée de se soumettre. Sinon, il pourra très bien se tourner vers Jésus, mais il aura des difficultés à permettre au Seigneur de diriger sa vie car il voudra la contrôler et la dominer lui-même. Il sera un croyant charnel qui vivra en fonction de ses désirs et des envies de sa vieille nature et des penchants de son cœur. De plus, il connaîtra inévitablement des problèmes dans ses relations avec les autres, car une de ses devises favorites sera : "je n'obéis qu'à Dieu et pas aux hommes". Or, la bible montre très clairement que la soumission au Seigneur se démontre par une vie qui accepte l'autorité humaine. Luc 2 : 51; 1 Cor 16 : 16 ("ayez de la déférence" dans le sens "d'être soumis"); EPHE 5 : 20-21; HEB 13 : 17; 1 Pi 5 : 5.
A l'inverse, l'excès d'autorité est préjudiciable car il construit un jeune brimé, prisonnier d'un ensemble de contraintes pénibles, qui n'apprécie la vie que sous l'angle des devoirs et des obligations auxquelles il faut absolument se soumettre. Il fabrique un adulte légaliste, à l'état d'esprit étroit, intransigeant, implacable, ne supportant pas ses faiblesses ni celles des autres. C'est quelqu'un qui n'ose pas prendre des initiatives car il craint de se tromper continuellement. Il a une mauvaise perception de Dieu car il Le considère comme un Père dur à qui il doit obéir par peur, un Père qui le juge, le condamne et le désapprouve facilement.
Pour sortir de ce schéma, il est nécessaire de permettre au Seigneur d'opérer un changement de mentalité au travers de la prière et de la méditation de Sa Parole. Rom 12 : 2; EPHE 4 : 23.
b) Le favoritisme et la partialité.
Gen 25 : 28; 33 : 2; 42 : 4; 48 : 21-22; 1 Chro 26 : 10.
Le favoritisme et la partialité étaient présent dans les foyers d'Isaac et de Jacob, Il les a bénis, secourus, enrichis, Sa grâce et Sa faveur n'ont jamais manqué. Pourtant, on relève des anomalies dans les relations entre parents et enfants : des préférences, du favoritisme, des comparaisons. Ces défauts doivent être combattus et chassés des familles chrétiennes.
D'autres erreurs sont à éviter : la tendance d'un parent à avoir des secrets avec un enfant et à cacher des choses à son conjoint. (Cela peut être nécessaire, mais dans des cas très particuliers). Un parent qui cède à un enfant alors que le conjoint n'a pas accédé favorablement à la demande du jeune; des désaccords et des disputes devant les enfants; les grands-parents ou les membres de la famille qui vont dans le sens contraire de l'éducation des parents…
3) Les devoirs des parents
Comme cela a été précisé en introduction, les parents ont la responsabilité d'éduquer leurs enfants dans les voies de Dieu. Cela passe par la nécessité d'inculquer le respect et la soumission à l'autorité. La bible parle de la correction qui n'est pas le fait de frapper violemment un enfant pour le martyriser. Dans les textes suivants, "corriger" comporte les notions "d'enseigner, d'instruire moralement, d'exercer la discipline, de donner une remontrance, un avertissement, une leçon". Proverbes 13 : 24; 19 : 18; 22 : 15; 23 : 13. Il n'est donc pas question que le jeune fasse ce qu'il veut, dicte sa loi, impose ses conditions et décide à la place des parents.
Hébreux 12 : 4-11 L'auteur évoque la relation entre le "châtiment" nécessaire des parents et celui de Dieu en tant que Père. Il signifie "correction, punition". Châtier un enfant ne veut pas dire déverser sur lui toutes ses frustrations, son agacement, sa colère, son malaise intérieur. Dans le langage biblique, ces termes sont toujours en rapport avec un but élevé à atteindre : éduquer, instruire, former, enseigner les enfants et les jeunes afin qu'ils marchent selon les principes de la vie avec Dieu. La motivation est l'amour, le désir de voir sa progéniture être heureuse, s'épanouir dans la foi et une vie qui glorifie Dieu. L'objectif est de placer les jeunes dans les meilleures conditions possibles pour qu'ils se déterminent ensuite eux-mêmes pour le Seigneur et soient sauvés.
Les Écritures soulignent l'importance d'enseigner et de transmettre aux jeunes le mode de vie selon Dieu. Deut 4 : 9; 6 : 5-7; 31 : 13; Ps 78 : 1-8. Deut 11 : 18-19 Ce passage précise avec force la nécessité premièrement de recevoir et de vivre soi-même la Parole. Deuxièmement, il s'agit de la communiquer et de l'inculquer aux enfants. Une erreur consiste à ne pas obliger les jeunes à être instruits selon la bible et à croire qu'ils pourront choisir librement plus tard. Les Écritures disent le contraire avec une promesse de bénédiction. Prov. 22 : 6; Eph 6 : 4.
Il est donc essentiel d'enseigner les enfants, car la responsabilité ne repose pas en premier sur les moniteurs et monitrices du culte du dimanche matin. Ces-derniers apportent un complément à l'éducation chrétienne qui a lieu normalement à la maison. Dans l'équilibre et en fonction de l'emploi du temps de chacun, il s'agit de s'organiser pour prévoir un culte familial au cours duquel l'instruction biblique et la prière sont à l'honneur. De plus, les parents doivent donner l'exemple de disciples qui privilégient la fidélité et l'engagement dans la vie de l'assemblée. Il est également essentiel que les enfants participent au programme de l'église pour leur donner un maximum de possibilités de rencontrer Jésus et pour leur communiquer le goût de la communion fraternelle.
Il convient de favoriser la communication en osant évoquer tous les sujets sans tabou avec les jeunes : loisirs, sexualité, tentations, frustrations, déceptions, ambitions, incompréhensions, projets, alcool, drogue, vie à l'école, au collège… Dans la mesure du possible, il est préférable de partager les repas en famille, sans télévision, sans revue à table et sans jeu. Il est sage également de prévoir des moments de qualité avec des activités qui rapprochent les jeunes des parents (jeux de société, sport, sorties, balades…) Il s'agit aussi de gérer la pression de la société de consommation dans laquelle nous vivons : un enfant ou un jeune d'une famille chrétienne ne devrait pas avoir l'autorisation de toucher à des excès nocifs : télévision très tard le soir, 2 à 3 heures par jour de télé, d'ordinateur ou de jeux vidéo, flirts, relations sexuelles, achat des derniers produits à la mode…Il ne serait pas équilibré de priver de tout non plus. Chaque décision doit être accompagnée d'enseignement et d'explications dans l'amour et la fermeté afin que le jeune comprenne qu'il s'agit de son bien être.